L'adaptation de l'organisation et des postes de travail est destinée à réduire fortement le nombre et l'impact financier des accidents du travail et des maladies professionnelles. L'amélioration des conditions de travail, la prise en compte du handicap, du vieillissement des populations et le maintien dans l'emploi font également partie des enjeux socio-économiques des entreprises.
Comme indiqué dans le rapport dit « Lecocq » « Santé au travail : vers un système simplifié pour une prévention renforcée » de juillet 2018 remis au Premier ministre, les enjeux de la prévention n'ont jamais été si importants : « Sur le plan démographique, le vieillissement de la population active ou non active va amplifier les besoins en matière de prévention de la désinsertion et de maintien dans l'emploi. Sur le plan technologique, le développement du numérique, de l'intelligence artificielle, vont apporter des transformations significatives des situations de travail mêlant impacts positifs mais aussi risques sur la santé au travail. Sur le plan économique, dans un contexte de plus en plus mondialisé, les parcours professionnels de plus en plus diversifiés, comportant périodes d'interruption d'activité, changements d'entreprise, de statut, de métier, vont nécessiter une approche longitudinale de la santé au travail des salariés et non-salariés. Enfin au plan sociétal, les nouvelles générations parvenant sur le marché du travail ont des aspirations nouvelles, en particulier celle de trouver davantage de sens au travail et de préserver un équilibre entre vie privée et vie professionnelle. »