L'activité du technicien supérieur de maintenance industrielle est repérée sur trois axes principaux, reflets des organisations et de la structure de l'emploi à ce niveau de qualification :
- Un ensemble de tâches de type « interventions techniques », en contexte d'exploitation : elles consistent à effectuer, en autonomie, toutes les actions de maintenance préventives visant à prévenir l'apparition d'une défaillance et toutes les actions de maintenance corrective pour rétablir le fonctionnement initial. Le technicien supérieur intègre toutes mesures de prévention des risques ainsi que la mise en oeuvre de la responsabilité sociétale de l'entreprise sur l'ensemble des composantes environnementale, économique et sociétale, pour ses propres interventions ou pour celles des entreprises extérieures.
- La mise en oeuvre d'outils et de méthodologies en exploitant des indicateurs (historiques de défaillance, coûts, etc.) pour organiser et cibler les actions de maintenance préventives et faciliter l'activité managériale, dans le respect de la stratégie engagée.
- La recherche de gains de productivité par les actions amélioratives afin d'augmenter la disponibilité, la fiabilité ou la maintenabilité des biens. La vision critique et constructive du technicien supérieur ainsi que sa capacité de jugement ont ici toute leur place et fournissent à la hiérarchie un éclairage attendu sur les pistes d'amélioration.
Le technicien supérieur étant positionné sur une partie ou sur la totalité de ces activités en fonction de la taille de la structure, il évolue alternativement au plus près des équipements pour les interventions pratiques sur des technologies multiples (mécanique, électrotechnique, pneumatique, hydraulique, automatisme, instrumentation-régulation), en atelier de maintenance pour la remise en état de sous-ensembles, en bureau pour la gestion et la préparation, voire en bureau d'étude pour la conception de modifications techniques.
Dans tous les cas, l'interaction avec l'ensemble des services est forte, notamment avec le service production, qui impose souvent ses contraintes de planification (par les astreintes par exemple) ou ses engagements sur le respect des délais et de la qualité. Le technicien supérieur de maintenance industrielle doit être capable de gérer des situations tendues, dans des environnements parfois difficiles : bruit, chaleur, risques potentiels sur les installations.
La maintenance peut être centralisée, réalisée par des équipes détachées dans les unités de production ou bien encore par le personnel de production pour les deux premiers niveaux d'intervention (niv. I et II, norme AFNOR). Quant à la sous-traitance, elle est sollicitée pour une part stable d'environ 30 % de l'activité, en moyenne.