Il y a une vingtaine d’années, les usines mettaient un point d’honneur à soigner le bon fonctionnement de leurs machines afin d’assurer la production de biens manufacturés, la production d’énergie, la pétrochimie ou encore le traitement de l’eau. Cette tâche revenait principalement aux automaticiens et aux informaticiens. Aujourd’hui, les préoccupations des acteurs industriels ont changé. Les installations sont désormais informatisées et interconnectées à des systèmes d’information. Internet se présente alors au coeur du processus de fabrication des usines en permettant une communication entre chaque maillon des chaînes de production et d’approvisionnement, des outils et postes de travail. Malgré une flexibilité de fabrication et une productivité accrue, les acteurs de l’industrie doivent maintenant faire face aux cyberattaques qui menacent continuellement la communication et le bon fonctionnement des plates-formes et logiciels. Ces actes malveillants peuvent aboutir à l’arrêt de la production de manière intempestive ou pire : à la destruction du système industriel visé. Plus qu’une contrainte, la cybersécurité industrielle s’impose de plus en plus aux acteurs de l’économie comme un atout de compétitivité. C’est d’ailleurs tout l’enjeu de la certification ISO 27000 relative au management de la politique de la sécurité des systèmes d’information que d’accréditer suite à des audits, les produits et solutions délivrées par les industriels. Cependant, et malgré la multiplication des attaques et le travail de pédagogie de l’ANSSI (Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information), beaucoup de PMI n’ont pas encore engagé une réelle politique de cybersécurité pour la protection de leurs systèmes industriels. Les raisons sont multiples ; parmi celles-ci, se trouve le manque de compétences.